Salons de l’emploi, des talents et des étudiantsLes entreprises à la recherche de la perle rare
Deux salons en faveur des jeunes se tiennent simultanément depuis hier et jusqu’au 10 mai au Palais de la culture. Le premier, dédié à l’étudiant algérien, est à sa deuxième édition et propose des formations à l’intérieur mais aussi à l’extérieur du pays.
Instituts et écoles étrangères de formation professionnelle et universitaire y prédominent, et vu l’engouement des jeunes, ils connaissent beaucoup de succès. Les étudiants se disent très intéressés par un cursus en Russie, en Angleterre ou en France. Du côté des centres de formation locaux, on reconnaît l’incapacité à insérer les stagiaires dans les entreprises et le marché du travail. « Nous avons du mal à trouver des places dans les entreprises, qu’elles soient privées ou publiques. Nous faisons du porte-à-porte avec nos propres moyens pour aider nos étudiants à accéder aux stages pratiques. 10% de nos stagiaires seulement ont la chance de trouver une place dans des entreprises pour leurs stages et certains arrivent à décrocher un emploi », confie la conseillère à l’orientation et l’insertion professionnelles au centre de formation M’hamed-Ben Almi, à Alger. Elle ajoute, dans ce contexte, que les entreprises sont en générale réticentes à ouvrir leurs portes aux jeunes, mais ce sont surtout les sociétés privées qui font des efforts en termes de recrutement notamment. Le deuxième salon est celui des talents et de l’emploi, qui est à sa 11e édition. Il est fréquenté surtout pas des jeunes licenciés mais aussi par des travailleurs qui veulent changer de postes d’emploi. « Nous avons fait des études universitaires de pétrochimie en France. Nous sommes revenus pour travailler ici mais il est très difficile de trouver un emploi. Nous sommes venues à ce salon pour tenter notre chance. C’est une opportunité pour nous », soulignent deux étudiantes. Dans ce salon, la présence étrangère domine également. On y trouve des entreprises installées en Algérie, tel le suédois Ericsson. « Nous avons des postes d’emploi à proposer dans le domaine technique, mais il est difficile de trouver les profils que nous sollicitons. Nous exigeons les meilleurs. Ce type de salon nous permet de chercher les capacités par nous-mêmes. Nous enregistrons les candidatures dans notre base de données. Ainsi, nous pourrons faire appel à eux si le besoin se fait sentir », indique une spécialiste des ressources humaines à Ericsson. Une centaine de CV ont été déposés dans la matinée d’hier au niveau du stand de ce groupe spécialisé dans les technologies de la télécommunication et une autre centaine au niveau de celui de Djezzy. « Nous sommes là pour promouvoir l’image de Djezzy, mais nous sommes aussi en quête de compétences. Nous avons une centaine de postes à offrir et nous avons déjà recruté des jeunes par le biais de ce type de salons », explique la chargée de recrutement à Djezzy, Ouafa Biaz. Le laboratoire Hydra Pharma a reçu, selon son directeur des ressources humaines, 500 CV au cours de cette même matinée de la part des jeunes licenciés et diplômés mais aussi de ceux qui veulent changer d’emploi. « L’expérience est un atout mais nous avons surtout besoin de personnes motivées qui veulent évoluer », dit-il.